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Di Blasi C, Nobile F, Settembrini AM, Stafoggia M, Davoli M, Michelozzi P, Renzi M, Mannucci PM. Association between long-term exposure to air pollution and incidence of peripheral artery disease: Evidence from a longitudinal study.
Association entre l'exposition à long terme à la pollution atmosphérique et l'incidence de la maladie artérielle périphérique : données probantes issues d'une étude longitudinale
Eur J Intern Med. 2025 Feb;132:113-117. doi: 10.1016/j.ejim.2024.11.031. Epub 2024 Dec 5. PMID: 39643451.Introduction : L’association entre pollution atmosphérique et maladies cardiovasculaires est bien établie. Cependant, peu d’études se sont intéressées à la relation entre pollution atmosphérique et maladie artérielle périphérique (MAP), bien que celle-ci soit non seulement un facteur prédictif de mortalité par MCV, mais aussi que son incidence soit en augmentation à l’échelle mondiale, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Objectifs : Le but de cette étude est d’estimer l’association entre l’exposition à long terme aux polluants atmosphériques et l’incidence de l’APD dans l’étude longitudinale de Rome (RLS) au cours de la période 2011-2019.
Méthodes : À l'aide des systèmes d'information de santé, nous avons identifié les premiers épisodes d'hospitalisation avec diagnostic de sortie pour MAP (codes CIM-9 : 440.20-24 ; 444.0 ; 444.21 ; 444.22 ; 444.81 ; 447.1), chirurgie vasculaire des membres inférieurs (codes CIM-9 : 38.18 ; 39.29 ; 39.50 ; 39.90 ; 84.11 ; 84.12 ; 84.15 ; 84.17) ou prescription de médicaments (code ATC : B01AC23) au cours de la période 2011-2019. Afin de nous concentrer sur l'incidence, nous avons exclu de la population à risque les cas prévalents basés sur les sorties d'hôpital au cours des 10 années précédant l'inscription (9 octobre 2011). Français Nous avons attribué aux participants une exposition moyenne sur un an aux PM 2,5 , au NO 2 et au carbone noir (BC) à partir des modèles hybrides de régression d'utilisation des terres (LUR) à l'échelle européenne ELAPSE à une résolution spatiale de 100 m 2 sur la base de leurs adresses géocodées de base. Nous avons également appliqué des modèles de régression de Cox ajustés pour les covariables individuelles et au niveau de la zone. Les estimations ont été exprimées sous forme de rapports de risque (HR) et d'intervalles de confiance à 95 % (IC à 95 %) par augmentation de l'écart interquartile (IQR) spécifique au polluant. Nous avons également analysé toute modification d'effet par des variables sociodémographiques et de comorbidité et exploré les courbes concentration-réponse à l'aide de splines naturelles à 3 degrés de liberté.
Résultats : À partir d'une population à risque de 1 719 475 sujets âgés de 30 ans ou plus, un total de 14 629 cas incidents ont été identifiés. Une augmentation de l'IQR (1,13 μg/m 3 ) de PM 2,5 était positivement associée à un HR de 1,011 (IC à 95 % : 0,988, 1,034). Des associations positives ont également été obtenues pour le NO 2 ([IQR 7,86 μg/m 3 ] HR : 1,022 (IC à 95 % : 0,998, 1,048)) et le carbone noir ([IQR 0,39 x10 -5 /m] HR : 1,020 (IC à 95 % : 0,994, 1,047)). L'analyse de modification de l'effet a montré des associations plus fortes en considérant les hommes et les individus dans la tranche d'âge 55-69 ans. La courbe concentration-réponse pour le NO 2 a montré une forme linéaire, avec des augmentations de risque déjà à de faibles concentrations.
Résultats de l'association entre l'exposition à la pollution de l'air et l'incidence de la maladie artérielle périphérique (MAP), exprimés en rapports de risques (HR) et intervalles de confiance à 95 % (IC 95 %) par augmentation de l'écart interquartile (EI) spécifique à chaque polluant (EI : 1,13 μg/m³ pour les PM2,5, 7,86 μg/m³ pour le NO2 et 0,39 x10⁻⁵/m pour le carbone suie).
Courbes concentration-réponse de l'association entre les polluants atmosphériques et la maladie artérielle périphérique (MAP).
Conclusions : L’exposition à long terme aux PM 2,5 , au NO 2 et au BC est associée à une incidence accrue de PAD, et les sujets masculins et les individus âgés de 55 à 69 ans étaient plus à risque.
Points forts
Les connaissances sur l’impact de l’exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant sur la maladie artérielle périphérique sont limitées.
Nous avons étudié 14 629 cas incidents sur une population à risque de 1 719 475 personnes dans le cadre de l'étude longitudinale de Rome.
Les PM 2,5 étaient positivement associées aux maladies artérielles périphériques et des associations ont également été obtenues pour le dioxyde d’azote et le carbone noir.
Les courbes concentration-réponse pour ces polluants atmosphériques ont montré une augmentation du risque déjà à de faibles concentrations
Ces données montrent que l’environnement est un déterminant important du risque cardiovasculaire, y compris pour les maladies artérielles périphériques.
SYNTHESE
Le document décrit une étude longitudinale menée à Rome entre 2011 et 2019 pour examiner l'association entre l'exposition à long terme à la pollution de l'air (PM2.5, NO2, et carbone noir) et l'incidence de la maladie artérielle périphérique (MAP). Les chercheurs ont analysé les données de près de 1,7 million de personnes et ont identifié plus de 14 000 cas incidents de MAP. Les résultats suggèrent une association positive entre les polluants étudiés et une augmentation de l'incidence de la MAP, avec des associations plus fortes chez les hommes et les personnes âgées de 55 à 69 ans. L'étude conclut que la pollution de l'air est un facteur de risque pour la MAP, étendant les connaissances actuelles sur les effets néfastes de la pollution sur les maladies athérothrombotiques. (NotebooKLM)
Commentaire
Pollution de l'air et AOMI, association certaine, un FDRCV supplémentaire
Mais en pratique ,comment peux t-on réduire ce risque? Problème de santé publique , problème politique, problème de chacun et chacun d'entre nous !
Copyright : Dr Jean Pierre Laroche / 2025