- La signification pronostique exacte d'un thrombus persistant dans l'artère pulmonaire chez les patients traités pour une première embolie pulmonaire, appelée obstruction vasculaire pulmonaire résiduelle (RPVO), reste incertaine.
- L'objectif de cette méta-analyse des données individuelles des participants (IPDMA) était d'évaluer l'association entre le RPVO et la thromboembolie veineuse récurrente (MTEV) chez les patients présentant une première embolie pulmonaire aiguë qui ont interrompu le traitement anticoagulant après un traitement initial de ≥ 3 mois .
- Dans cette IPDMA qui comprenait 809 participants, nous avons constaté que les patients avec un RPVO ≥ 5 % à la scintigraphie pulmonaire plane après un traitement anticoagulant présentaient un risque deux fois plus élevé de MTEV récurrent que les patients avec un RPVO < 5 % (5,8 % contre 11,7 % à 1 année).
- Le RPVO est un prédicteur significatif du risque d'événements récurrents. Cependant, le risque d'événements récurrents reste trop élevé chez les patients sans défaut de perfusion résiduel pour qu'il soit utilisé comme test autonome pour décider de l'arrêt de l'anticoagulation.


Les points à souligner c’est qu’il y avait déjà eu une revue systématique mais qui utilisait les définitions utilisées dans chacune des études, et avec des études dans lesquelles la durée de traitement avant ré-évaluation, le moment de réalisation de la scinti de contrôle par rapport à l’arrêt du traitement anticoagulant etc. n’étaient pas standardisés.
Regrouper les données individuelles de tous les patients inclus dans les études de haute qualité nous a permis d’avoir une cohorte homogène, avec scintigraphie réalisée après au moins trois mois de traitement anticoagulant et avant arrêt du traitement, critères d’interprétation de la scintigraphie identiques.
Du coup, nous avons pu déterminer le meilleur seuil prédictif pour la récidive thromboembolique de l’obstruction vasculaire pulmonaire résiduelle, calculer de façon précise le risque annuel de récidive chez les patients avec et sans OVPR, estimer le risque dans des sous-groupes importants (en fonction du sexe, de l’âge, de l’obésité, des antécédents de MVTE, du caractère provoqué ou non de leur épisode initial, etc...)
Commentaire par :
Dr. Grégoire Le Gal MD PHD
Professor
Department of Medicine, University of Ottawa
Physician, Thrombosis Unit, Division of Hematology
The Ottawa Hospital - General Campus
Senior Scientist, Clinical Epidemiology Program
Ottawa Hospital Research Institute
Que faire des résultats ?
Les points à souligner c’est qu’il y avait déjà eu une revue systématique mais qui utilisait les définitions utilisées dans chacune des études, et avec des études dans lesquelles la durée de traitement avant ré-évaluation, le moment de réalisation de la scinti de contrôle par rapport à l’arrêt du traitement anticoagulant etc. n’étaient pas standardisés.
Regrouper les données individuelles de tous les patients inclus dans les études de haute qualité nous a permis d’avoir une cohorte homogène, avec scintigraphie réalisée après au moins trois mois de traitement anticoagulant et avant arrêt du traitement, critères d’interprétation de la scintigraphie identiques.
Du coup, nous avons pu déterminer le meilleur seuil prédictif pour la récidive thromboembolique de l’obstruction vasculaire pulmonaire résiduelle, calculer de façon précise le risque annuel de récidive chez les patients avec et sans OVPR, estimer le risque dans des sous-groupes importants (en fonction du sexe, de l’âge, de l’obésité, des antécédents de MVTE, du caractère provoqué ou non de leur épisode initial, etc...)
Que faire des résultats ?
Nous nous demandions par exemple si les patients avec guérison complète et sans séquelle d’une EP non provoquée pourraient arrêter de façon sécuritaire le traitement. Malheureusement, le risque n’est pas suffisamment bas pour pouvoir conclure cela.
Une des perspectives pour de futures études serait d’intégrer l’OVPR avec d’autres prédicteurs au sein d’un modèle de prédiction de risque (à l’instar d’HERDOO2, DASH, etc.).
Dans l’immédiat, la présence d’une OVPR est une information supplémentaire qui pourrait aider médecins et patients à prendre une décision d’arrêt ou de poursuite du traitement en affinant l’estimation du risque de récidive…
Merci Grégoire de ton retour éclairant et rapide, as usual !
Question à débattre ; est-ce que PREDICT-VTE pourrait être enrichi avev l'OVPR ?