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"Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie." Sénèque
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" L'essentiel n'est pas de vivre, mais de bien vivre." Platon
Le CLUB des 5 !
"On a deux vies. La deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une"Confucius
Méthodes
Le risque de maladie cardiovasculaire et de décès toutes causes confondues a été estimé jusqu'à 90 ans selon la présence ou l'absence d'hypertension artérielle, d'hyperlipidémie, d'insuffisance pondérale, de surpoids ou d'obésité, de diabète et de tabagisme à 50 ans.
Les différences d'espérance de vie (en termes d'années de vie supplémentaires sans maladie cardiovasculaire ni décès toutes causes confondues) selon la présence ou l'absence de ces facteurs de risque ont également été estimées. Les trajectoires des facteurs de risque ont été analysées afin de prédire les différences au cours de la vie en fonction de la variation des facteurs de risque.
Résultats
Le risque à vie de maladie cardiovasculaire était de 24 % (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 21 à 30) chez les femmes et de 38 % (IC à 95 %, 30 à 45) chez les hommes pour lesquels les cinq facteurs de risque étaient présents.
Dans la comparaison entre les participants ne présentant aucun des facteurs de risque et ceux présentant tous les facteurs de risque, le nombre estimé d'années de vie supplémentaires sans maladie cardiovasculaire était de 13,3 (IC à 95 %, 11,2 à 15,7) pour les femmes et de 10,6 (IC à 95 %, 9,2 à 12,9) pour les hommes.
Le nombre estimé d'années de vie supplémentaires sans décès était de 14,5 (IC à 95 %, 9,1 à 15,3) pour les femmes et de 11,8 (IC à 95 %, 10,1 à 13,6) pour les hommes.
Comparativement à l’absence de changement dans la présence de tous les facteurs de risque, la modification de l’hypertension à l'âge de 55 ans à moins de 60 ans était associée au plus grand nombre d’années de vie supplémentaires sans maladie cardiovasculaire, et la modification du tabagisme à l'âge de 55 ans à moins de 60 ans était associée au plus grand nombre d’années de vie supplémentaires sans décès.


Les valeurs indiquées correspondent au nombre d’années de vie supplémentaires sans maladie cardiovasculaire (MCV) ou sans décès toutes causes confondues chez les participants sans hypertension, mais présentant tous les autres facteurs de risque, comparativement à ceux ayant les cinq facteurs de risque. L’hypertension a été sélectionnée comme le facteur de risque contribuant globalement à la plus grande fraction attribuable à la population dans le développement des maladies cardiovasculaires.
Les résultats sont présentés à un âge de référence de 50 ans et séparément pour les femmes (en rouge) et les hommes (en bleu). Les estimations et les intervalles de confiance à 95% (barres d’erreur) concernent un score régional dichotomisé d’écart-type (<2 vs. ≥2) pour la pression artérielle systolique, et sont basés sur des prédictions recalibrées à partir de modèles de Weibull incluant comme covariables des scores régionaux dichotomisés d’écart-type (<2 vs. ≥2) pour la pression artérielle systolique, le taux de cholestérol non-HDL et l’IMC, ainsi que le diabète et le tabagisme.
L’utilisation de scores régionaux d’écart-type permet d’appliquer différents seuils selon les régions. Les intervalles de confiance tronqués sont indiqués par des flèches. Pour l’Afrique subsaharienne, les données étaient insuffisantes pour les maladies cardiovasculaires. Pour l’Asie, aucune différence d’espérance de vie n’est indiquée pour les maladies cardiovasculaires chez les femmes car les valeurs n’ont pas pu être estimées en raison de l’espérance de vie élevée.
Conclusions
Cette étude publiée dans le New England Journal of Medicine examine l'impact de cinq facteurs de risque cardiovasculaire classiques– l'hypertension artérielle, l'hyperlipidémie, l'insuffisance pondérale ou l'obésité, le diabète et le tabagisme – sur l'espérance de vie sans maladie cardiovasculaire ni décès toutes causes confondues. En analysant les données de plus de deux millions de participants provenant de 133 cohortes dans 39 pays, les auteurs du Global Cardiovascular Risk Consortium ont mis en évidence qu'être exempt de ces cinq facteurs à 50 ans est associé à plus d'une décennie d'espérance de vie supplémentaire par rapport aux personnes présentant ces cinq risques. L'étude révèle également que la modification de l'hypertension et du tabagisme à l'âge mûr est liée aux années de vie supplémentaires les plus importantes. Les résultats soulignent l'hétérogénéité régionale de ces risques et renforcent l'importance de la gestion des facteurs de risque pour la santé cardiovasculaire mondiale.
Commentaire
Mieux vivre et plus longtemps dépend des facteurs de risque CV mais aussi certainement d'une prédisposition génétique.
Ces 5 FDRCV sont modifiables avec une étroite collaboration patient/médecin/entourage/éducation.
Mais tout n'est pas aussi simple, il faut désormais ajouter les facteurs NON TRADITIONNELS qui prennent une grande importance, + les déterminants sociaux de la santé + l'exposome.
1/ FACTEURS NON TRADITIONNELS , les 11

2/ DETERMINANTS SOCIAUX DE LA SANTE
Douze déterminants ont été retenus par l’agence de santé publique du Canada:
- le niveau de revenu et le statut social ;
- les réseaux de soutien social ;
- l'éducation et l'alphabétisme ;
- l'emploi et les conditions de travail ;
- les environnements sociaux ;
- les environnements physiques ;
- les habitudes de santé et la capacité d'adaptation personnelles ;
- le développement de la petite enfance ;
- le patrimoine biologique et génétique ;
- les services de santé ;
- le genre humain ;
- la culture
https://medvasc.info/archives-blog/d%C3%A9terminants-sociaux-de-la-sant%C3%A9
https://www.ohchr.org/fr/health/right-health-key-aspects-and-common-misconceptions
Le droit à la santé est un droit global couvrant un large éventail d’éléments qui nous aident à mener une vie saine, comme l’accès à l’eau potable, à des moyens adéquats d’assainissement, à des aliments salubres, à des conditions de travail saines, etc.
Les autres aspects principaux du droit à la santé sont énumérés ci-dessous.
Accessibilité : les infrastructures, biens et services en matière de santé doivent être d’un coût abordable et être physiquement accessibles conformément au principe de non-discrimination.
Disponibilité : il doit exister des infrastructures, des biens et des services opérationnels en matière de santé publique et de soins de santé en quantité suffisante.
Acceptabilité : les infrastructures, les biens et les services devraient être conformes à l’éthique médicale, répondre aux besoins des hommes comme des femmes et respecter les différences culturelles.
Bonne qualité : les infrastructures, les biens et les services doivent être scientifiquement et médicalement appropriés, et en bon état de fonctionnement.
Participation : les bénéficiaires des soins de santé devraient avoir leur mot à dire dans la conception et la mise en œuvre des politiques de santé qui les concernent.
Responsabilité : les prestataires et les États devraient être tenus responsables du respect des obligations en matière de droits de l’homme concernant la santé publique. Les personnes devraient pouvoir avoir accès à des recours utiles en cas de violations telles que le refus de fournir des services de santé.
Libertés : les personnes ont le droit de refuser un traitement médical en l’absence de consentement mutuel, notamment en matière d’expériences médicales ou de stérilisation forcée, et de ne pas être soumises à la torture et à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Droits : les personnes ont notamment droit à la possibilité de bénéficier du meilleur état de santé possible, droit à la prévention et au traitement ainsi qu’à la lutte contre les maladies, droit à l’accès aux médicaments essentiels, et droit à la santé maternelle, infantile et procréative.
Fréquents malentendus concernant le droit à la santé
Malentendu nº 1 : l’État a pour devoir de garantir la bonne santé de ses ressortissants : Le droit à la santé diffère du droit à être en bonne santé. La santé est tributaire de facteurs échappant au contrôle de l’État, tels que la constitution biologique. C’est pourquoi nous parlons du droit de jouir « du meilleur état de santé physique et mental qu’il soit possible d’atteindre », et non d’un droit inconditionnel à être en bonne santé.
Malentendu nº 2 : le droit à la santé ne peut être qu’un objectif à long terme. Le droit à la santé appelle une réalisation progressive. Pourtant, les États doivent montrer qu’ils prennent des mesures concrètes, délibérées et ciblées, au maximum de leurs ressources disponibles, pour respecter, protéger et mettre en œuvre ce droit.
Malentendu nº 3 : la situation financière difficile d’un pays justifie l’inaction ou le fait de surseoir à ses obligations. Les États sont toujours tenus, avec effet immédiat, d’assurer la jouissance des niveaux essentiels minimums du droit à la santé. Ces niveaux sont appelés obligations fondamentales minimales, et l’obligation qui s’y rattache est non dérogeable, même dans des circonstances défavorables. Les budgets doivent être réservés afin de garantir l’accessibilité universelle des biens et services essentiels.
Malentendu nº 4 : le droit à la santé ne concerne que la prestation de services de santé. Bien que le droit à la santé n’ait aucun sens sans la prestation de services de santé, il ne peut être pleinement réalisé que si l’on prête attention aux autres facteurs qui ont un impact sur notre santé, tels que l’accès à l’eau potable, à des moyens adéquats d’assainissement, à un logement convenable et à une alimentation adéquate. La discrimination, la pauvreté, la stigmatisation et les autres facteurs socioéconomiques déterminants de la santé devraient également être pris en compte dans la mesure où ils peuvent déterminer ou déterminent :
- si certaines personnes reçoivent des soins de santé ou en sont privées ;
- la qualité des services reçus ;
- le choix de certaines personnes de renoncer à se faire soigner.
3/ EXPOSOME

Tous ces facteurs de risque se chevauchent les uns et les autres.
Les 5 retenus dans l'article du NEJM sont majeurs et MODIFIABLES, oui, MAIS…
Demain l'IA vous dira au cours votre existence : "votre ticket n'est plus valable" dans, par exemple, 5 ans et cette IA aura considéré tout ce que nous venons d'énoncer.
Mais, est-ce une solution optimale ?
Prédire la mort n'est pas le rôle d'une IA.
Toutefois, avoir une vie saine, de l'activité physique, et l'abolition des 5 DFR, c'est notre rôle car notre vie nous appartient.
Le 8 ESSENTIAL LIFE , voici un style de vie parfait.

Copyright : Dr Jean Pierre Laroche/2025